« Une maison de poupée » – Henrik Ibsen

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Avec cette pièce de théâtre c’est une explosion qui prend place à la fin de cette lecture, une étincelle qui jaillit et qui éclaire tout ce que l’on a pu lire auparavant.

Le théâtre a toujours fait partie de ma vie, que ce soit par la lecture de pièce ou par la réalisation, en passant par le jeu de comédien, j’aime ce monde. J’apprécie ce genre littéraire qui ouvre à toutes les possibilités en fermant toutes les portes. Dans le théâtre chacun y prend toujours ce qu’il souhaite, ce qu’il a ressenti, ce qu’il a perdu. Le théâtre a cette possibilité infinie de pouvoir se réinventer à chaque fois, à chaque lecture, à chaque mise en scène. J’apprécie ainsi de me plonger dans une pièce et d’y retirer ce qui est nécessaire à mon bien être pour le moment passé en compagnie du livre !

Cette pièce m’a interpellée avec très peu de chose. Un résumé qui parlait de féminisme et d’émancipation et me voici lancée dans l’aventure ! Que voulez vous, on ne se refait pas et certaines thématiques me parlent très vite. Ce texte est portée par Nora, une femme au foyer, mère de trois enfants, épouse à un homme riche et puissant. Mais notre jeune protagoniste est également une enfant, emportée par son innocence et sa bienveillance. On apprécie sa joie de vivre, son entrain, ses excès. Excessive dans sa vie et dans ses actes, elle va face à une amie, conter son acte héroïque. Malheureusement la fierté sera de courte durée, car dans son acte elle a du faire des choix qui l’ont mené à garder un secret envers tous les membres de sa famille et celui-ci pourrait la corrompre à tout jamais.

Une lecture qui prend tout son sens à la fin du livre. Sur les dernières pages on comprend tout. Le voile se lève et tout s’éclaire. J’ai apprécié cette lecture exclusivement pour cette fin qui se révèle être sublime et de toute beauté. Mené par une protagoniste extraordinaire. Femme, enfant, elle se révèle être beaucoup plus forte que l’on semblait croire. Une lecture qui se révèle être beaucoup plus subtile que ce que l’on peut imaginer de prime abord. Un texte dur, doux et beau à la fois. On aime la lenteur de l’atmosphère, celle qui nous tient en haleine jusqu’aux dernières lignes.

Plongé dans cette pièce, je ne comprenais pas l’intérêt véritable pour cette histoire. Simple et assez bateau, je m’attendais à tellement plus. Puis petit à petit, tout s’emboîte et l’on s’enfonce dans ce récit. Toujours porté par une femme époustouflante, tout prendra sens sur les dernières pages en commençant par ce titre si étrange. Je ne vous en dis pas plus et j’espère que vous aurez l’occasion de vous y plonger !

***

*Pour aller plus loin, voici l’histoire : D’abord jolie poupée cajolée et préservée au beau temps de son enfance, Nora est devenue l’adorable petit merle chanteur toujours gai aux yeux d’Helmer, son mari. En effet, elle danse, rit et chante, et emplit sa maison d’une joie enfantine. Pourtant, au-delà de la charmante frivolité toute féminine propre à séduire son mari, se dessine un caractère volontaire, une femme disposée aux plus grands sacrifices par amour. Davantage sensible aux inflexions du coeur qu’aux discours raisonnables, Nora poursuit le fol espoir d’une idylle réciproque capable de transcender les conventions sociales et l’ordre établi. Mais, dans la Norvège des années  1870, où l’on se doit d’être épouse et mère avant d’être femme, de telles aspirations paraissent de vaines promesses. Qu’importe si la faute de Nora fut commise par amour, Helmer ne peut lui pardonner l’opprobre qui désormais menace la famille. Nora qui attendait fébrile qu’advienne le « prodige », fuira sereine et pour son propre salut, ce qui ne lui ressemble plus.

8 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Dumont dit :

    quel joli retour en arrière pour moi ce matin avec ce titre ! nous l’avions étudié au collège, il faut dire que le féminisme battait son plein, j’en ai gardé un souvenir magnifique et ta chronique m’a donné envie de le relire ! un grand merci.

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    1. Cela fait partie des lectures intemporelles. Celle qui apporte à la jeunesse comme à la maturité. J’espère que ta relecture sera aussi enrichissante que la première !

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  2. Ah le titre à été évoqué dans mes cours de théâtre, il m’a toujours intrigué !

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    1. C’est une lecture d’école en effet. Mais elle est d’une richesse assez rare ! J’espère que tu pourras la découvrir !

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  3. Madame lit dit :

    Je me souviens d’avoir énormément adoré cette pièce. Je l’ai lue il y a plus de 20 ans durant mes études littéraires. Un beau souvenir! Merci de ce rappel!

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    1. Ce texte me semble tellement intemporel. Forte impression il y a 20 ans qui perdure encore aujourd’hui ! Un beau texte

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  4. lilithbliss dit :

    Tout comme pour toi, c’est le genre de thématique qui m’interpelle directement. Je ne connaissais pas ce livre et la description que tu en fais donne très envie de se plonger dedans à son tour. Je suis curieuse de voir qu’elle est cette fameuse fin qui donne son sens à toute l’histoire. Même si le théâtre n’est pas mon genre littéraire de prédilection, je me lancerais bien ! 🙂 Merci pour la découverte !

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    1. Je ne t’en dis pas plus alors, mais tu peux te lancer et je suis sûre que tu y trouveras ton compte ^^ !

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