« La vie volée de Martin Sourire » – Christian Chavassieux

Tout d’abord un grand merci à Babelio et aux éditions Phébus qui m’ont permis de découvrir ce roman.

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Pour cette chronique, il me semble que je vais manquer d’objectivité, pour la simple raison que cette lecture ne fut pas bonne. En effet, je me suis lancée dans ce roman après avoir lu deux recueils de poésies qui m’ont tout simplement bouleversée. Ils furent tous les deux remarquablement bien écris et traitant d‘un sujet qui pour l’un comme pour l’autre m’a touchée profondément. Autant vous dire que la lecture qui allait passer après cela, allait malheureusement avoir du mal à rester au niveau.

D’autant plus que j’avais accepté ce roman car je pensais qu’il traitait plus sur la vie de Marie Antoinette qu’il le fait en réalité. En résumé, le timing ainsi que mon appréhension de ce roman n’a fait que renforcer ma déception envers cette lecture. Pour en revenir au texte lui-même, je vais essayer de vous en donner un aperçu qui vous permettra peut être de vous familiariser avec ce roman et de vous donner envie de le découvrir.

Le très grand point positif de ce roman est à mes yeux son écriture. On va rentrer dans ce texte avec beaucoup de simplicité, amené par une écriture fluide et sans fioriture. Ce point est certainement le plus grand avantage de notre lecture. Un style simple qui permet au lecteur de rentrer immédiatement dans le récit.

Le problème que j’ai rencontré est avant tout le manque de relief à l’intrigue et au texte en général. Tout au long de ma lecture, je me suis ennuyée. J’avais besoin que l’histoire décolle et cela ne fut pas le cas. Mais encore une fois, n’est-ce pas dû à la brutalité de mes lectures précédentes ? Il en reste que le texte ne m’a pas touchée, et en suivant le parcours de notre jeune héros, je réalisais que je n’avais plus d’intérêt pour sa vie et ses choix.

C’est dommage car la réflexion sur la vie à cette époque est complète. L’auteur nous présente ce besoin d’appartenance chez ce jeune orphelin, enlevé, sans famille et à la recherche de son identité. Le tout complété par la période de la révolution qui fut un besoin du peuple de « devenir » quelqu’un a part entière : un citoyen pour son pays. Malgré ce point qui est amené de manière intelligente, on n’arrive pas à garder son intérêt et l’ennui monte de page en page.

Le texte parvient tout de même en troisième et dernière partie à s’affirmer. L’auteur nous dresse des passages pendant la guerre et surtout sur la manière dont les soldats doivent redevenir des hommes en rentrant. Avec cette dernière partie on se dit que le roman a mûri avec les pages, mais on regrette que cela ai pris tant de temps.

Pour cette lecture j’aimerais beaucoup avoir des avis complémentaires, pour comprendre si mon ressenti est justifié ou juste lié à mes lectures précédentes ?!

***

*Pour aller plus loin, voici l’histoire : La reine Marie-Antoinette a longtemps désespéré d’être grosse, comblant son manque d’enfants par l’adoption d’orphelins. Comme ce gosse recueilli au bord d’une route et qu’elle prénomme Martin. Il a une bouille de chérubin, et un sourire permanent qui ne trahit pas ses angoisses intimes. Parce qu’il ne parle pas, il gagne très vite à Versailles une réputation de petit sauvage. C’est au Hameau, près du Petit Trianon, qu’il grandit, vacher d’une ferme modèle où la monarque aime s’imaginer une bergère. Mais est-ce réellement sa place ? Christian Chavassieux nous emporte dans la tourmente révolutionnaire. De la grouillante rue parisienne aux cuisines d’un luxueux restaurant, du bureau d’un architecte utopiste à la Vendée des massacres, il ressuscite les goûts et les dégoûts d’une époque d’espoirs et de trahisons.

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