Focus on : Deux recueils de poésie à découvrir !

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vous fais part de ma découverte de deux auteurs à travers leurs recueils de poésie. Deux bijoux qui m’ont transportée !

« Ariel » – Sylvia Plath

ariel-sylvia-plath

Avec Sylvia Plath, je vais de découverte en découverte. Touchée pas son histoire, j’ai eu envie de m’y plonger et de découvrir l’ensemble de son œuvre. D’une nature curieuse je souhaite approfondir ma connaissance de cette auteure en me plongeant dans un genre que je ne maîtrise que très peu : la Poésie.

La poésie est à mes yeux, un genre d’une très grande richesse, mais également d’une très grande complexité. La tournure des phrases, comme l’utilisation de chaque métaphore, hyperbole ou autre figure de style est contrôlée à la virgule près. Comme dans le livre me direz vous, mais dans un poème on doit en quelques mots, parvenir à toucher, émouvoir ou tout simplement interpeller le lecteur. Ce qui en fait un genre qui mérite beaucoup plus d’attention qu’un roman dit plus conventionnel.

Avec « Ariel » on se plonge dans un recueil de poésies extrêmement intense et intime. Publié après son suicide, elle nous livre des poèmes d’une grande fragilité. La détresse est présente dans cette lecture et elle nous émeut. On ressent également une force qui se dégage de chacune de ses poésies. Car cette poésie nous est livrée comme un journal intime qui nous permettrait de découvrir cette vie tourmentée. A travers la beauté de la nature, on pourrait imaginer un avenir radieux s’en dégager. Mais l’auteure nous dresse un portrait glaçant sur sa vie, son passé et son maque de futur.

C’est avec énormément de plaisir que je découvre ce recueil, ses poésies et toute une part de sa vie. Des poèmes en prose qui permettent de mieux appréhender la fin de sa vie et son mal être omniprésent. Elle sera nous parler de son père, de ses enfants, de son mari et de son quotidien avec un recul qui est frappant. Comme détachée de sa propre vie, on recherche la chaleur qui aurait du s’en dégager et qui reste absente. Et dans chaque mots pourtant innocent on ressent le poids que la vie semble peser sur ses épaules.

Ce recueil est composé de magnifiques textes d’une grande tristesse, mais qui seront apporter un moment de joie en vous. Car dans cette mélancolie, c’est également une beauté singulière qui saute aux yeux et nous livre cette poésie. Un très grand plaisir à lire et à découvrir. Une plume simple mais qui reflète la profondeur du mal qui la ronge.  On est touchée et on ne peut que vouloir continuer de découvrir chaque ligne, chaque mot.

***

*Pour aller plus loin, voici l’histoire : Ariel, génie de l’air de La Tempête de Shakespeare, est aussi le nom du cheval blanc que montait à l’aube dans le Devon, en Angleterre, l’un des plus extraordinaires poètes du XX siècle, Sylvia Plath, aux derniers mois de sa courte vie. Ariel, borne décisive marquant un « avant » et un « après », parole intense jusqu’à la rage parfois, question de vie ou de mort. Ariel, jusqu’au bout, l’extrémité du dernier souffle.

***

« Howl » – Allen Ginsberg

howl-allen-ginsberg

La Beat Generation, je connais, j’adore, j’idolâtre le style comme le sujet. Je vous en parle régulièrement, et à chaque fois pour en dire le plus grand bien. En quelques mots je me retrouve complètement dans ce phénomène littéraire, comme attirée par ces envies, ce besoin de s’enfuir et de vivre pleinement sa vie. A travers différents romans je m’identifie complètement et me retrouve immergée dans chacun des textes que je découvre.

Pourtant je ne connaissais pas le poète Allen Ginsberg. La poésie étant pour moi un genre très à part, je n’arrivais pas à me diriger dans cette voie. Pourtant, dans ma découverte de nombreux auteurs grâce à la fameuse liste de livres de Rory Gilmore, je me suis laissée tenter par ce recueil et quelle claque !

Je suis complètement conquise par ce long poème en prose. A l’image de son titre l’auteur nous cri, nous hurle sa rage ! L’avantage d’utiliser la prose est de pouvoir toucher un plus grand nombre de personne. Comme si on lisait un article ou une très courte nouvelle, on est interpellé directement par cette poésie. Pour ma part « Howl » fut une véritable révélation, un coup de cœur, qui m’a fait chavirer. Je lisais les mots et c’est comme si je les vivais en moi, attirée et conquise par ses paroles.

L’auteur nous livre un témoignage très large sur tout ce qui constitue sa vie : de son présent, ses amis, son futur à venir ou encore les éléments de son passé, tout va se succéder pour nous donner un texte criant de vérité. La beat Generation a permis à de nombreuses personnes de se lever et d’hurler leurs envies et leurs coups de gueule. C’est exactement ce que j’aime dans cette écriture. Elle est écrite comme on parle, d’une seule traite sans reprendre son souffle. Un tourbillon de folie qui me transporte à chaque fois. J’aime cette écriture et tout ce qu’elle transmet : un besoin oppressant de vivre tout simplement. Comme une envie folle de tout quitter, pour découvrir le monde et ses merveilles. Un besoin de courir au lieu de marcher et de réaliser tout ce que l’on désire. Ce monde dans lequel vivaient ses auteurs est aujourd’hui impensable, le manque de vérité serait un frein pour toute initiative. Alors je rentre dans un monde éteint et je dois bien reconnaître que j’aurais aimé le découvrir.

Mais dans ce recueil, on découvre également d’autres poèmes, plus jeune, moins violent. Des textes qui peuvent sembler immature, mais qui brillent par un puissant besoin de dire tout haut sa propre vérité. A l’intérieur de ce recueil, l’auteur nous parle de son rapport à la vie, à l’Amérique, à ses amis et dans chacun de ses poèmes se révèlent un peu plus de cet univers si particulier qui attire ou qui débecte. On se sent subjugué par ces réflexions et pour ma part elles m’ont émue par leur véracité.

***

*Pour aller plus loin, voici l’histoire : City Lights Books publia la version originale de Howl et autres poèmes de Allen Ginsberg à l’automne 1956. A la suite de cette publication, le recueil fut saisi par les services de douane américains et la police de San Francisco, puis fit l’objet d’un long procès au cours duquel un certain nombre de poètes et de professeurs témoignèrent devant la Cour que ce livre n’était pas obscène. Des centaines de milliers d’exemplaires ont été vendus depuis, et la présente édition (1977) contient le texte intégral, exactement conforme au manuscrit original.

 

8 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Folavril dit :

    Deux recueils de poèmes que j’affectionne particulièrement… tu en parles bien, tu m’as donné envie de m’y replonger 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Je ne connaissais pas et quelle découverte !
      Si tu as d’autres pépites à me conseiller, je suis partante ! 😉

      Aimé par 1 personne

      1. Folavril dit :

        ça marche ! 🙂 mais je suis comme toi, je lis peu de poésie finalement et m’y connais vraiment pas beaucoup. Si tu as aimé l’univers de Sylvia Plath, il faut maintenant lire son roman 😉
        En poésie sinon, j’aime beaucoup Walt Whitman.

        Aimé par 1 personne

      2. Il est dans ma PAL et j’ai hâte de m’y atteler !
        Je voulais lire « feuilles d’herbe » de Walt whitman. Je pense qu’il me plaira énormément !

        Aimé par 1 personne

      3. Folavril dit :

        C’est celui que j’ai lu, j’ai beaucoup aimé! Je suis certaine que ce recueil te plaira 😉

        Aimé par 1 personne

  2. Cat dit :

    Je lirai très certainement “Howl” – Allen Ginsberg… car voilà un personnage incontournable de la Beat Generation… Lu aucun poème de lui. Je note. Belle journée!

    Aimé par 1 personne

    1. Si comme moi tu aimes le mouvement « Beat Génération », cela risque de te plaire !
      Belle soirée à toi.

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire