« La route étroite vers le nord lointain » – Richard Flanagan

la route étroite vers le nord lointain - Richard Flanagan

Une fois refermé, ce livre m’a laissé perplexe. Incrédule face à ce récit, j’ai encore du mal à comprendre le message de l’auteur, le but de cette lecture. Je remarque et applaudis le talent de l’auteur pour nous présenter un monde si monstrueux et si peu connu de notre histoire, mais je me sens dubitative face à mon intérêt pour ce roman.

D’un côté il faut reconnaître le talent à son auteur. On nous plonge dans un épisode pour ma part méconnu de la seconde guerre mondiale. Le conflit qui a opposé les australiens aux japonais. On va nous plonger en plein dans un camp de prisonniers japonais et l’auteur sera nous montrer la décadence des hommes. Les australiens sont exploités, affamés, malades, déprimés…Parmi eux ce dresse un médecin et officier de l’armée qui tente de les aider et les protéger tout en évitant de sombrer lui-même. Les chapitres se succèdent rapidement et très vite on nous plonge dans le quotidien de ces prisonniers de guerre, puis on suit la vie des japonais, pour finir sur les conséquences de cette guerre. Les hommes revenants comme des héros, les héros s’enfermant dans leur mal être, les procès d’après guerre, tous ces éléments nous donnent à réfléchir sur la condition des hommes pendant et après la guerre.

L’auteur nous présente des scènes toutes plus dures les unes que les autres, afin de nous immerger dans cet univers. Avec un ton poétique, le texte puise sa force dans cette dualité entre douceur et horreur. Cette lecture demeure donc d’une exigence extrême car on est pris au piège par ses mots. On tourne les pages apeuré par la brutalité qui va nous tomber dessus. Mais celle-ci est nécessaire pour que notre regard soit acéré et que l’on puisse ressentir cette histoire !

Malheureusement pour moi, je suis passée à côté de cette lecture. Au vu des commentaires sur le sujet, je réalise que ce livre ne m’a pas bouleversé autant qu’il aurait du. Je suis complètement passée à côté du but de ce livre et j’en ressors donc perplexe face à tant d’avis positifs.  J’ai eu du mal à comprendre le réel commencement ou la fin de son récit. En tournant les pages, je tombais sur des passages captivant, puis sur des épisodes plus ennuyeux, sans grand intérêt pour l’histoire. Je n’aime pas ce ressenti, car à la fin de cette lecture je n’en garde pas grand-chose et plus les jours passent, moins mon ressenti est positif pour ce roman. Vous l’aurez compris une lecture qui me laisse à mi chemin entre l’extase et l’ennui.

 

***

*Pour aller plus loin, voici l’histoire : En 1941, Dorrigo Evans, jeune officier médecin, vient à peine de tomber amoureux lorsque la guerre s’embrase et le précipite, avec son bataillon, en Orient puis dans l’enfer d’un camp de travail japonais, où les captifs sont affectés à la construction d’une ligne de chemin de fer en pleine jungle, entre le Siam et la Birmanie.
Maltraités par les gardes, affamés, exténués, malades, les prisonniers se raccrochent à ce qu’ils peuvent pour survivre – la camaraderie, l’humour, les souvenirs du pays.
Au coeur de ces ténèbres, c’est l’espoir de retrouver Amy, l’épouse de son oncle avec laquelle il vivait sa bouleversante passion avant de partir au front, qui permet à Dorrigo de subsister.
Cinquante ans plus tard, sollicité pour écrire la préface d’un ouvrage commémoratif, le vieil homme devenu après guerre un héros national convoque les spectres du passé.
Ceux de tous ces innocents morts pour rien, dont il entend honorer le courage.
Ceux des bourreaux, pénétrés de leur “devoir”, guidés par leur empereur et par la spiritualité des haïkus.
Celui d’Amy enfin, amour absolu et indépassable, qui le hante toujours.
Les voix des victimes et des survivants se mêlent au chant funèbre de Dorrigo, se répondent et font écho. À travers elles, la “Voie ferrée de la Mort”, tragédie méconnue de la Seconde Guerre mondiale, renaît sous nos yeux, par-delà le bien et le mal, dans sa grandeur dérisoire et sa violence implacable.
Porté par une écriture d’une rare intensité poétique, La Route étroite vers le Nord lointain est un roman puissant sur l’absurdité de la condition humaine, une méditation ombreuse sur l’amour et la mort, un cri contre la précarité de la mémoire et l’inacceptable victoire de l’oubli.

4 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Tu n’es pas la seule à être passée à côté, moi aussi.
    Bises,
    Maeve

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    1. Je me sens moins seule ^^ !

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